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COMPTE-RENDU SORTIE DECOUVERTE
« LA CARRIERE DU BARROIS »
Du 05 Octobre 2019
Le rendez-vous avec notre guide de la journée « Daniel » était prévu sur la «Place du marché », de la commune de L’HÔPITAL (en Francique SPIDDEL) en Moselle, dans la région du WARNDT.
-Petit historique de L’Hôpital : (source Wikipédia)
L’Hôpital se situe sur le passage de l’ancienne grande voie romaine de Metz-Mayence-Worms. Une occupation très ancienne est probable. L'historien et éditeur messin François Verronnais (1792-1879) évoque dans son ouvrage relatif au département de la Moselle le fait que lors de la conquête des Gaules par Jules César, on avait établi à l'emplacement du village de L'Hôpital une ambulance (hôpital mobile qui suivait les troupes en campagne gouvernée par un lieutenant)
Blason de la ville de l’Hôpital : Photo spax89
Maison peinte par Eric Haven place du marché à Spiddel
10 participants étaient donc présents à l’appel pour le départ vers la forêt du WARNDT et la CARRIERE du BARROIS.
-Petit historique de Forêt du Warndt et carrière du Barrois : (source Wikipédia)
Origine du nom : LE WARNDT
Le nom du Warndt apparaît pour la première fois par écrit dans un acte de donation fait par l'empereur Otton III du Saint-Empire en 999 à l'évêque de Metz, le nom figurant dans ce document est Warenta.
Warndt viendrait suivant une étymologie populaire de Verwarnte, signifiant l'interdiction, l'avertissement ou la mise en garde. Le mot serait alors apparenté par mutation consonantique au mot garantie. Le Warndt était de fait un domaine forestier dont la chasse était réservée ou garantie à l'empereur ou à la noblesse.
Origine du lieu: LA Carrière du BARROIS
Située entre les communes de L'Hôpital, Saint-Avold et Freyming-Merlebach le long de la frontière franco-allemande, l'ancienne carrière de grès et de sable longe l'espace naturel de la forêt du Warndt classé Réseau Natura 2000 côté allemand. Elle est la plus grande de tout le bassin houiller lorrain. Elle est bordée côté Sud de l'ancien terril de la mine de charbon de Sainte-Fontaine. Exploitée de 1920 à 2001 pour remblayer les vides laissés par l'exploitation charbonnière, elle se présente comme un profond canyon, long de 7,5 km et large de
Retournons à notre randonnée. La météo n’est pas de bonne augure, un petit crachin nous accompagne dès le départ. Les premières foulées se font sur les trottoirs jusqu’à la sortie de Spiddel. Rassurez vous pas sur une longue distance, juste histoire de se chauffer les mollets, et nous voilà déjà en Allemagne dans la forêt du Warndt, sur des sentiers très prisés des marcheurs, des vététistes, et aussi de cavaliers ou cavalières. Les chemins sont multiples, mais notre guide, enfant du pays, est un habitué des lieux, lesquels pour lui, n’ont aucun secret. C’est ainsi que nous arrivons donc, après avoir déambulé d’une frontière à l’autre, au « 1erBelvédère » situé en lisière de forêt, côté Français, et surplombant la « carrière du Barrois ». Alors la ! La vue qui s’offre à nous est époustouflante, surtout sachant que cet immense cratère, n’est pas naturel, mais fût creusé par l’être humain au fil des années, puis reboisé par l’exploitant minier (la Sté des charbonnages de France), faisant ainsi le bonheur des amoureux de la nature. Il faut le souligner, c’est un bel exemple d’une mise en valeur réussie, d’un ancien site industriel ! Mais, il nous faut continuer notre cheminement. Après avoir longé l’ancienne carrière côté Français sur environ 2km, nous descendons en pente douce, vers le fond du canyon mosellan. Là, nous décidons de suspendre notre périple, le temps de déguster un café chaud et ses viennoiseries, près des étangs, dans un cadre étonnant de mini réplique du « Grand Canyon de l’ouest Américain ».
Après ce petit interlude, nous parcourons le substratum de l’excavation, bordé d’étangs situés à gauche au pied des falaises de grés aux formes bizarres façonnées par les intempéries, et à droite les anciens terrils de la mine de charbon de Sainte-Fontaine. Puis, nous abordons le seul dénivelé positif important de la journée, afin d’accéder à la localité de « Freyming-Merlebach, traverser les cités, d’un côté les alignements de maisons de maîtres avec parcs boisés de la classe dirigeante des charbonnages de France et un peu plus loin les tristes petites maisonnettes des ouvriers du charbon.
-Petit historique de Freyming-Merlebach : (source Wikipédia)
Blason de la ville de Freyming-Merlebach : Photo spax89
La ville de Freyming-Merlebach tire son origine de la fusion intervenue en 1971 de deux communes limitrophes situées dans le Warndt : Freyming et Merlebach. Le rocher du Wieselstein atteste la présence antique d'une population d'origine celtique. Il s'agit d'un mégalithe assimilé à un menhir, entouré d'un halo de légendes, de six mètres de haut et de quatre mètres de large. Ce rocher druidique a également servi de borne dès l'époque gallo-romaine. De nombreux vestiges de l’époque gallo-romaine ont été trouvés, parmi lesquels les vestiges d'un temple, un bas-relief de Vénus ainsi que des pièces de monnaie à l’effigie de différents empereurs.
Les deux villages, nés à l’aube du XVIIe siècle, ont participé de l’économie de subsistance propre à une région boisée, au sol pauvre et de peuplement ténu. On relève l’existence de verriers à Merlebach (Merlebourg), seigneurie de Faulquemont, vers 1590 puis à Freyming (Freimengen au moment de sa fondation par Pierre Ernest de Créhange en 1602). Le nom Freimengen comporte un préfixe frei signifiant libre ou franc en langage local. En effet, en septembre 1602, Freimengen, situé dans la forêt de Mengen, obtient son statut de village franc (exemption de diverses taxes dont celle sur le sel), ce qui lui permet d'attirer de nouveaux habitants
Un peu plus loin, à la périphérie de l’agglomération, nous passons l’ancien poste frontière, et nous nous retrouvons côté Allemand. Là, par de pittoresques sentiers bien arborés, nous découvrons le cœur de la forêt du Warndt, et prenons sereinement le chemin de la hütte « Le Blockhaus », car l’heure du déjeuner approche à grands pas. Un peu de dénivelé négatif, et plusieurs petites mares en enfilade, puis enfin la Hütte, avec sa terrasse et l’étang dit de « Saint-Nicolas » en contrebas est en vue. Malheureusement, la météo n’étant pas propice, nous déjeunons donc au chaud en salle. Apéritifs évidement, et, au choix, plats copieux bien mérités pour le réconfort après l’effort car nous ne sommes pas au bout de nos peines. Nous quittons donc ces lieux, non sans avoir au passage remarqué l’aspect glauque et verdâtre de l’eau dans l’étang, ceci étant peut être du à la sécheresse de l’été. Nous mettons donc le cap vers « Karlsbrunn ».
Et là, à l’entrée du village, nous amorçons la montée en pente douce en longeant les parcs animaliers, ou nous rencontrons cerfs, daims, sangliers, venant à notre rencontre, avant d’atteindre enfin le point culminant « Le Steinberg 324m ». Une légère fatigue se faisant sentir, notre « Harmoniciste Bernard » entame un petit air sympa, et comme par enchantement les courbatures disparaissent. Alors allègrement la colonne reprend sa marche vers le « 2ème Belvèdère » ou une petite pause s’impose afin d’admirer ce site sous un autre angle. De plus, au parapet de celui-ci sont accrochés des cadenas sur lesquels des couples ont gravés des « petits mots d’amour », ce qui est très émouvant. Enfin en quelques petits kilomètres nous retrouvons notre point de départ Spiddel et la place du marché, après 22kms de déambulation dans la forêt du Warndt.
Merci à notre guide « Daniel » pour cette mémorable sortie, ainsi qu’aux marcheurs(es) pour leur participation.
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Ancien calvaire place du marché à Spiddel