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COMPTE-RENDU SORTIE
Région “ REYERSVILLER-LEMBERG “
Du 27 Octobre 2018
Dés 7h30 6 personnes étaient présentes au départ de Willerwald pour participer à la randonnée prévue dans le BITCHERLAND précisément aux alentours de REYERSVILLER-LEMBERG.

-Petit historique de Reyersviller : (source Wikipédia)
Reyersviller est donnée en gage en 1275 par le duc Ferry III de Lorraine à Henri de Fleckenstein, dont l'un des descendants, Balthazar, vendra en 1527 ses possessions dans ce lieu au comte Jacques de Deux-Ponts-Bitche. Le chêne des Suédois sur la route menant à Siersthal, rappelle combien le pays et ses habitants ont été éprouvés durant la guerre de Trente Ans. C'est à ses branches que l'armée suédoise pendait les prisonniers.
(Cette image du blason de Reyersviller a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone)

Mais retournons à notre balade ! Ce jour évidemment, la météo était propice à notre dernière sortie de l’année avec « repas tiré du sac ». Après un trajet d’environ 45mn, nous sommes sur place au centre du village de Reyersviller, point de départ de notre périple « Im schöne Bitcherland ». Comme d’habitude, vérification de l’équipement, sac à dos, chaussures (voir l’état des semelles, il est déjà arrivé d’en perdre une en route ! c’est rare mais…..), bâtons, et nous voila partis le cœur léger, dans la brume matinale, par la petite route goudronnée, tracée chevalet jaune, s’élevant en pente douce dans la forêt. Les clabaudages vont bon train, le soleil darde ses premiers rayons, les oiseaux gazouillent dans la futaie. Tout va bien ! Puis, enfin nous quittons le macadam, pour prendre à gauche un sentier forestier très pentu, humide et escarpé. Oh ! Alors la ! Plus de causette, le souffle se fait court en fin de peloton. Mais, le courage ne manquant pas, nous arrivons tout de même sur le plateau et le chemin menant au hameau de GLASENBERG.
-Petit historique de Glasenberg : (source Wikipédia)
Le hameau est mentionné pour la première fois en 1750 sous sa forme actuelle, un toponyme évoquant une verrerie aujourd'hui disparue et dont aucune trace n'a été retrouvée. le village est une annexe de la commune de Lambach et fait partie depuis 1802 du canton de Rohrbach, après avoir appartenu à l'éphémère canton de Lemberg de 1790 à 1802.

C’est un magnifique panorama de la campagne environnante faite de près, de forêts et de champs cultivés, avec au loin le SONNENBERG et en contrebas dans la vallée le village de LAMBACH.
A l’entrée du Hameau, une croix blanche érigée suite à la dernière guerre mondiale attire notre attention, puis nous décidons de faire la pause « café, viennoiseries » un peu plus loin autour d’une table ronde. Après ce moment de détente, nous entrons au hameau et prenons au centre à gauche le chemin toujours marqué « chevalet jaune » puis à la sortie nous passons à gauche le long d’un mur en grés devant d’anciens abreuvoirs, avant d’emprunter un sentier abrupt et raviné au lieu dit L’EICHELBODEN pour rejoindre plus bas le LOESCHERSBACHER WEIHER.
-Petit historique du LOESCHERSBACHER WEIHER: (source Wikipédia)
Il s’agit là de bassins artificiels taillés jadis dans le roc pour les gens qui cherchaient dans l'eau de ces bassins la guérison pour certains maux. Les sondages positifs, situés dans la partie basse de l’emprise à proximité du chemin et de la digue de l'étang ont permis de mettre en évidence les vestiges d’un petit ensemble lié à un moulin à eau et d’une partie de son hydro-système (bief) attesté dès le XVIe siècle. Ces indices sont associés à un niveau de dallage en grès. Sur la partie ouest de la digue actuelle on peut observer la sortie du canal de dérivation d’eau conservé sur toute sa hauteur. Au bord de l'étang se trouvait aussi autrefois un restaurant et une guinguette qui attirait les villageois les dimanche après-midi
Cet étang précité, se situe dans une superbe vallée nichée entre l’Eichelboden, le Schlossberg et le Lenscheiter Berg. Une petite halte s’imposait sur la digue agrémentée d’une très belle croix datée 1749 (dont je n’ai trouvé aucune trace historique). Après avoir étanché notre soif, mais aussi s’être imprégné de la beauté du lieu, et du calme de la nature environnante, nous traversons la digue pour prendre la direction de LEMBERG, et nous engageons sur la piste. C’est à cet instant que des coups de feu retentissent à l’avant du groupe ! Nous sommes pris en embuscade dans une chasse en cours, signalée d’aucune manière, ni dans la descente de Glasenberg, ni sur la digue devant l’étang. Mais, ne voulant pas prendre de risques inutiles, nous contournons le plan d’eau sur la gauche en prenant la route carrossable. C’est ainsi que nous nous retrouvons dans le dos des Nemrods de la chasse nous ayant interpellés. C’est donc par le raidillon «disque jaune » que nous remontons vers le SCHLOSSBERG (400m) pour atteindre la SOURCE St.HUBERT ou nous attend un déjeuner copieux tiré du sac.
-Petit historique de la SOURCE St. HUBERT: (source Wikipédia)
L’Archéologue Robert Forrer parle avec raison d'un sanctuaire à bain curatif. La frise n'est en effet qu'une partie d'un complexe qu'il est impossible de restituer sans faire de fouilles. Il se peut, comme le pense le savant alsacien, que l'endroit ait été couvert et clôturé à l'époque romaine.
L'expansion du christianisme fut certainement responsable de l'abandon du sanctuaire. Néanmoins, la dévotion, comme il est fréquent, s'est peut-être simplement déplacée. Robert Forrer mentionne la chapelle d'Enchenberg dédiée à Sainte Vérène. Les fidèles s'y rendent en procession chaque année le 1e mai. L'édifice n'est pas très éloigné de la source, il est construit sur son cours, en aval du sanctuaire romain. Qui plus est, l'attribut de la sainte est une cruche remplie d'eau qu'elle dispense aux malades.
Il est certain qu’en ce lieu mystérieux, le murmure de la source et de l’onde pure cascadant d’un bassin à l’autre, jusqu’à rejoindre en contrebas le lit du LÄCHERBACH, incitait aux rêveries. Pourtant il fallait poursuivre notre tracé « triangle rouge » direction LEMBERG, et le quartier de la HOHFURST, puis prendre à droite du terrain de football le chemin «triangle bleu» et « rectangle jaune blanc jaune » vers la TOMBE RUSSE.
-Petit historique de LEMBERG et la TOMBE RUSSE: (source Wikipédia)
Lemberg témoigne d'une présence humaine depuis la préhistoire. On retrouve en effet au Kirscheidt et au Schlossberg plusieurs vestiges tels que des pierres polies et des polissoirs datant du néolithique
Le village est mentionné en 1302 sous la forme Leymberg. Lemberg était autrefois composé de deux villages : Unteres Dorf et Hohe First (ou Oberes Dorf), aujourd'hui fusionnés. On parle d'ailleurs toujours du quartier de la Hohfurst, correspondant à la partie haute du village. Ces deux villages font alors partie de la seigneurie de Bitche et de la commune de Bining. Il est d'ailleurs à noter que Lemberg a longtemps possédé comme écart le village de Münzthal, futur village de Saint-Louis-lès-Bitche.

Concernant la TOMBE RUSSE aucune fouille n’ayant été entreprise, il est malheureusement impossible de savoir si un corps repose à cet endroit. Deuxièmement, la nationalité du défunt n’a jamais pu être vérifiée. Il pourrait toutefois s’agir d’un soldat de nationalité étrangère, et qui serait décédé sur les lieux durant les guerres des siècles passés. La tradition orale aurait alors transporté jusqu’à nous ce fait historique, ou cette légende…
Nous y faisons d’ailleurs une petite pause café, histoire de tenir un peu compagnie à cet éventuel soldat de légende, avant de poursuivre notre route «disque jaune »vers la Maison forestière de WOLFSBRONN. Celle-ci nichée dans un écrin de verdure, au plus profond de la vallée ou serpente le ruisseau de la SCHWANGERBACH littéralement (la rivière enceinte). C’est avec grand plaisir que nous suivons la «croix jaune» de cette vallée verdoyante avec ses petits étangs en enfilade, au son de l’harmonica de notre ami Bernard, jusqu’au hameau du même nom que le ruisseau. A l’intersection de la route venant de Bitche, nous poursuivons notre chemin toujours le long de la Schwangenbach pour rejoindre Reyersviller point de départ de notre circuit.
Mais comme toute fin de randonnée chez les «Traîne-Savates » se termine par le « Pot de l’Amitié » nous nous rendons à l’étang de HASSELFURTH à l’Auberge du lac afin de finir la journée en beauté.
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